Loin d’être anecdotique, la nature pour notre santé mentale et physique est indispensable.
Les enfants qui jouent dans la nature développent un meilleur système immunitaire que les autres. Il y a des effets bénéfiques sur le microbiote de la peau et des intestins.
L’équipe de recherche a observé 75 enfants âgés de 3 à 5 ans et répartis dans dix garderies. Dans quatre d’entre elles, les chercheurs ont transformé la cour : ils y ont placé du gazon issus de forêts, des arbustes, des mousses et des fleurs. Les autres espaces de récréation étaient bétonnés et/ou gravillonnés. Les enfants passaient en moyenne 1h30 par jour à l’extérieur et étaient encouragés à jouer avec les plantes et la terre. Tous les petits, quelle que soit leur garderie, avaient la même alimentation pendant les 28 jours de l’expérience.
À l’issue de celle-ci, les scientifiques ont constaté que la diversité microbienne sur la peau des enfants jouant dans la nature était un tiers plus élevée par rapport aux enfants restés dans les cours classiques. La diversité de leur microbiote intestinal était également supérieure. “Nous avons également constaté que le microbiote intestinal des enfants qui bénéficiaient de verdure était similaire au microbiote intestinal des enfants se rendant la forêt tous les jours”, explique l’une des autrices de cette étude, Marja Roslund. Des prélèvements sanguins ont montré des bénéfices sur la présence de certaines protéines et cellules liées au système immunitaire, comme les cytokines anti-inflammatoires et les cellules T régulatrices.
Ces dernières années, les taux de maladies auto-immunes augmentent dans les pays occidentaux : asthme, eczéma ou encore diabète de type 1. Selon certains scientifiques, ce phénomène serait la conséquence de l’hygiène : nous sommes exposés à moins de microbes par rapport aux précédentes générations, et cela rendrait notre système immunitaire plus fragile.
Un meilleur sommeil = une meilleure récupération immunitaire.
Ce ressenti est prouvé scientifiquement par des centaines d’études scientifiques. Parmi les derniers travaux en date, ceux de chercheurs américains qui montrent qu’en Pennsylvanie, l’augmentation de 30 % du nombre d’arbres économiserait 400 vies par an et 4 milliards de dollars en soin de santé. De leur côté, des chercheurs australiens ont démontré que la durée et la qualité de sommeil, en particulier dans les villes, serait directement liées à l’ampleur de la couverture végétale à proximité.
La liste est longue des bienfaits que procure la nature aussi bien chez l’enfant que chez les adultes: elle contribue notamment à la santé psychique, à la restauration de l’attention, la diminution du stress.